Les perturbations biologiques et cibles métaboliques éventuelles des ondes électromagnétiques
(Informations extraites des Lettres du Dr Rueff)
Maux de tête et fatigue inexpliqués, troubles visuels et de l'audition, problèmes de peau (irritation, rougeurs, sensations de brûlure...), troubles du rythme cardiaque, de la mémoire à court terme, nervosité, angoisses, insomnies, palpitations, nausées, etc… sont les symptômes qu’expriment les électrosensibles.
Vous avez certainement croisé, ou vu des photos, de ces personnes se protégeant le corps et la tête de couverture métallique, ne supportant pas la surexposition aux réseaux WI-FI, ayant banni depuis longtemps l’usage des téléphones portables et cherchant les « zones blanches » où très peu d’ondes sont diffusées.
L’OMS recommande l’emploi du terme « intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques ». Idiopathique signifiant une maladie dont on ne connaît pas la cause voire qui n’a aucun lien avec d’autres facteurs.
D’après le professeur Dominique Belpomme, cancérologue spécialisé dans le domaine environnemental, les victimes de l’électrosensibilité pourraient constituer plus de 10% de la population. Ce chiffre augmenterait de trois ou quatre fois dans les années à venir.
L’impact sur les glandes et les hormones qu’elles sécrètent
Dans le cas d’exposition intense et prolongée aux CEM (champs électromagnétiques), l’hormone surrénalienne essentielle, le cortisol, peut être affectée.
Le cortisol est l’hormone majeure de réponse au stress. Il augmente dans la première phase de la réaction d’alarme, mais en cas de stress prolongé, les réserves de cortisol s’épuisent et celui-ci s’effondre progressivement. C’est l’état dans lequel se sont retrouvés les jeunes poulets et les souris exposés à long terme au téléphone mobile dans les études du professeur Bastide à Montpellier.
Le cortisol est une hormone « anti-fatigue » indispensable à la vie, à la performance et même à la tonicité. Il est anti-inflammatoire, antiallergique et dynamisant. Un déficit, même léger, peut être à l’origine de dépressions, d’accès de nervosité, d’hypersensibilité, de colère, de peur, de faible résistance au stress…
Le professeur Pall recense des effets endocriniens généralisés :
Les niveaux d’insuline baissent souvent lors d’une exposition prolongée aux CEM, probablement en raison d’un épuisement du système endocrinien ;
- La baisse de l’insuline est impliquée dans la genèse du diabète ;
- Pour les autres hormones, il insiste en particulier sur la baisse des taux d’œstrogène, de progestérone et de testostérone. La baisse de cette dernière conduit à une diminution de la fertilité masculine et de la libido féminine.
Au milieu du siècle dernier, le nombre de spermatozoïdes humains est tombé au-dessous de 50 % du seuil considéré comme normal dans les pays du monde technologiquement avancés.
Les variations de ces hormones entraînent à leur tour d’autres perturbations systémiques :
- Au niveau des systèmes nerveux et musculaires : instabilité psychique, irritabilité, tendance à la dépression, troubles de la concentration et de la mémorisation, insomnie, faiblesse musculaire, crampes, contractures ;
- Sur le système immunitaire : baisse des défenses immunitaires vis-à-vis des bactéries, virus, parasites. Elles peuvent initier ou aggraver des tendances allergiques ;
On peut donc comprendre qu’une exposition toxique pourrait contribuer à l'entretien ou l'aggravation de maladies inflammatoires ou auto-immunes chez les sujets génétiquement prédisposés.
Les CEM et le diabète
Dans une étude, des rats témoins non exposés ont été comparés à des rats exposés à des radiations de téléphones portables pendant moins de 15 minutes par jour, 15 à 30 minutes par jour, 31 à 45 minutes par jour ou 45 à 60 minutes par jour.
Les rats exposés à plus de 15 minutes de radiations par téléphone portable ont présenté des symptômes similaires à ceux d'un diabète de type 2, avec des taux de glucose plus élevés à jeun et des taux d'insuline sériques plus élevés.
Cette étude montre un dysfonctionnement hormonal important. Il convient de noter que le même groupe de recherche a constaté des changements similaires chez les personnes vivant à proximité des tours de téléphonie cellulaire.
Les CEM perturbent la production de la mélatonine
En plus de son activité sur le rythme « veille-sommeil », la mélatonine a des propriétés anti-radicalaires, donc antioxydantes, et à fortes doses, antiépileptiques. Les médecins cancérologues lui prêtent également des vertus antitumorales, particulièrement vis-à-vis du cancer du sein et de la prostate. Il n’est pas rare qu’ils en prescrivent à de bien plus fortes doses que celles utilisées pour réguler le rythme veille-sommeil.
La baisse de mélatonine constatée dans de nombreuses études pourrait, par les perturbations du stress oxydatif qu’elle entraîne, favoriser le vieillissement cérébral et les troubles associés (diminution des fonctions cognitives, troubles de la mémoire et du sommeil) ainsi que le vieillissement dans son ensemble.
Une baisse importante de mélatonine pourrait aussi mener à une augmentation des crises épileptiques chez les sujets malades ou prédisposés.
Pour cerner les troubles de sécrétion de mélatonine, il est en général conseillé de la doser dans les urines (parfois la salive) à 15 heures, 18 heures, 21 heures, minuit, 3 heures. Parlez-en à votre médecin nutritionniste ou votre laboratoire d’analyses habituel si vous avez des doutes sur votre propre métabolisme.
Stress oxydatif
Les CEM d’hyperfréquences et de basse fréquence entraînent une augmentation tissulaire du calcium intracellulaire, une augmentation de la production de NO, de superoxyde peroxynitrite, donc de radicaux libres entraînant un stress oxydatif. On constate également l’accroissement de la production d’un médiateur pro inflammatoire, le NF-kappaB et un dysfonctionnement mitochondrial.
Cerveau
Au niveau de l'oreille externe, la vasodilatation peut être source d'échauffement et de rougeur, et pour l'oreille interne, de vertiges ou déséquilibres par modification des flux sanguins dans l’organe de l'équilibre (présent dans l’oreille interne).
Par ailleurs, il semble que l’exposition prolongée au portable puisse être à l’origine de certains troubles de l’audition ainsi que d’acouphènes.
Les atteintes de la cornée Les ulcérations de la cornée constatées peuvent conduire à des kératites ou kératoconjonctivites, surtout si les mécanismes de réparation, qui sont sous la dépendance d'échanges d'information nerveuse et d'échanges ioniques, sont perturbés.
Les travaux du Pr Miyata sur les effets des champs électromagnétiques sur l'œil et la vue chez l'homme et l'animal, ont montré que les plaintes et les pathologies oculaires des utilisateurs d'écrans sont liées aux champs électromagnétiques de ces appareils. Des tests sur l'animal avec un écran couvert d’une toile noire (luminosité, contrastes ou effet stroboscopique ne pouvant être pris en compte) ont aussi prouvé que les filtres pour écran, destinés à améliorer le confort visuel, ne rendent pas les écrans d'ordinateur biologiquement plus compatibles au niveau de l'œil et de la vue.
Ainsi, des ulcérations de la cornée sont observées après 4 heures de jeux vidéo sur un écran de télévision.
Fonctions cognitives
La neurogenèse des cellules de l'hippocampe est impliquée dans les mécanismes d'apprentissage et de mémorisation à court terme. Un problème de renouvellement de ses cellules pourrait donc entraîner et favoriser des troubles des fonctions cognitives.
Immunité
La dépression immunitaire constatée chez les jeunes poulets exposés longuement à des champs électromagnétiques fait réfléchir : cela pourrait entraîner le développement d’infections chroniques, récidivantes ou bénignes comme le rhume, ou d’infections plus graves, pouvant aggraver la fragilité des porteurs de VIH ou d'autres virus à évolution lente (CMV, EBV ou zona). France 2 a réalisé en 1999 et en 2002 un documentaire sur ce sujet, avec la participation du docteur Pierre Le Ruz.
Une augmentation du risque de cancer
La multiplication de micro-noyaux observée dans les cellules immunitaires (lymphocytes et macrophages) est le signe d'un dysfonctionnement des cellules concernées. Elle peut aboutir à leur mort ou à leur développement anarchique, impliquant alors une augmentation des risques de cancer.
Par ailleurs, l’agression de l’ADN cellulaire produit des ruptures dans ce dernier, ainsi que des cassures et des bases oxydées. Chaque changement dans l'ADN peut jouer un rôle dans l’apparition de cancers.
Le cancer du cerveau, le cancer des glandes salivaires et les neurinomes acoustiques augmentent avec l'utilisation du téléphone cellulaire. On a ainsi constaté une augmentation du taux de cancers chez les populations vivant à proximité d’antennes de téléphonie cellulaire.
Hausse de la mortalité embryonnaire ?
L’étude consacrée à l’exposition des poulets aux écrans a mis en avant l’augmentation très importante de la mortalité embryonnaire chez les volailles. Ce qui laisse envisager la possibilité d'avortements spontanés précoces chez les femmes travaillant sur écran. Cette question a d’ailleurs été débattue : à la suite de la célèbre publication très controversée du professeur Madeleine Bastide, professeur d’immunologie à la Faculté de Pharmacie de Montpellier, qui avait fait grand bruit en 2011.
L’aggravation des symptômes de stress chronique
Les symptômes mis en évidence dans les enquêtes cliniques du professeur Clements-Croome vont dans le sens des hypothèses évoquées plus haut. En effet, ces expérimentations menées sur 900 personnes, ont utilisé la technologie d'oscillation de compensation développée par « Tecnolab » (nous y reviendrons) afin de neutraliser les effets biologiques des CEM. Or, cette technique a mis en évidence une diminution de 33 % en moyenne de nombreux symptômes enregistrés chez les utilisateurs réguliers et intensifs d’écrans informatiques ou de téléphones portables, quantifié grâce à une échelle d'évaluation du stress environnemental.
On remarque une diminution significative :
- des irritations oculaires ;
- des inflammations de l'arbre respiratoire et de la sphère ORL ;
- de la fatigue ;
- des troubles de l'humeur et du sommeil ;
- des troubles de la mémoire ;
- des maux de tête ;
- des douleurs articulaires…
Il semble évident qu’induire un effet biologique dans un organisme vivant par son exposition à un CEM, c'est obliger cet organisme, ou certaines de ses cellules, à compenser cet effet, à rétablir son équilibre antérieur par un effort d'adaptation, ce qui implique une dépense d'énergie et constitue une contrainte imposée aux cellules de l'organisme, donc un stress d'origine électromagnétique.
Rythme cardiaque
Certaines personnes exposées au rayonnement WI-FI, à un téléphone portable, à une antenne-relais cellulaire, souffrent de palpitations cardiaques : ce sont des « électrosensibles ».
Il faut savoir que le rythme cardiaque est contrôlé par ce qu'on appelle le nœud sino-auriculaire du cœur. Il a été démontré que ces nœuds étaient particulièrement sensibles aux effets directs des champs électromagnétiques.
D’autres études mettent en exergue le fait que la pollution électromagnétique pourrait altérer la qualité :
- De la perméabilité de la barrière intestinale;
- De la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, et ainsi favoriser la pénétration intra-cérébrale de certains toxiques. Sur cette question voir aussi le témoignage du chercheur Christopher Exley :
Alors :
- Evitez d’utiliser le téléphone systématiquement de la même oreille, évitez de téléphoner en voiture, en marchant ou dans des endroits où, parce que le signal est faible, le téléphone émet à son maximum (train, métro, endroit où la connexion est mauvaise…).
- Utilisez des oreillettes et si possible, ne transmettant pas le signal.
- Évitez d’ajouter à vos propres émissions celles surchargées d’ondes WIFI ; s’en protéger au maximum en commençant tout d’abord par éteindre votre box pendant la nuit.
- Pendant la grossesse, évitez de porter un téléphone portable (et même dans le sac...).
- Si vous êtes déjà malade ou voulez optimiser votre résistance physiologique aux ondes,